mardi 12 juin 2012

LES PESTICIDES




LES PESTICIDES

Des centaines d'études scientifiques et épidémiologiques montrent la nocivité des pesticides sur l'environnement et la santé. Alors que certaines organisations tentent de cacher cette réalité, Bioaddict.fr mène l'enquête.

Pesticides : cessons de tuer la terre pour nourrir l'homme !Pesticides : cessons de tuer la terre pour nourrir l'homme !
Les effets des pesticides sont depuis des années dans le collimateur des scientifiques et des agences officielles chargées de les autoriser à la vente. Beaucoup ont déjà été interdits,...
Le ministre de l'Agriculture va interdire le pesticide CruiserLe ministre de l'Agriculture va interdire le pesticide Cruiser
Ce vendredi 1er juin, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll s'est prononcé en faveur de l'interdiction du pesticide Cruiser OSR, tenu pour responsable de la mortalité des abeilles par...
Santé : les pesticides sont responsables de troubles de l'activité cérébraleSanté : les pesticides sont responsables de troubles de l'activité cérébrale
Après les cancers, maladies respiratoires et cutanées, un nouveau mal s'ajoute à l'interminable liste des effets nocifs des pesticides sur la santé... Et une fois de plus, les agriculteurs...


















Des pesticides même dans le vin bio ?Des pesticides même dans le vin bio ?
Les viticulteurs utilisent nombre de pesticides pour lutter contre les maladies de la vigne. Ces polluants se retrouvent-ils dans nos verres ? Le magazine "60 Millions de consommateurs" révèle...
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Une équipe de recherche française vient de mettre en évidence le rôle d'un insecticide dans le déclin des abeilles, non pas par mortalité directe mais en perturbant leur orientation et leur...
Alerte Santé : des colliers antiparasitaires animaux interdits pour cause de toxicitéAlerte Santé : des colliers antiparasitaires animaux interdits pour cause de toxicité
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Agriculture : une réduction de 30 % des pesticides serait possible

D'après un rapport présenté par l'INRA (Étude Ecophyto R&D), la réduction de l'ordre de 30% du recours aux pesticides semble possible, sans bouleversement majeur des systèmes de production agricole. Mais l'objectif de 50% souhaité par le gouvernement impliquerait des changements profonds et des baises de production de 12 à 25% selon les cultures.


http://www.bioaddict.fr/article/agriculture-une-reduction-de-30-des-pesticides-serait-possible-a607p1.html


Le plan Ecophyto 2018 a été mis en place par le ministère de l'agriculture et de la pêche à la suite du Grenelle de l'environnementIl vise à réduire de 50 % l'usage des produits phytosanitaires en agriculture à l'horizon 2018. Il s'agit à la fois de réduire l'usage de ces produits et de limiter l'impact de ceux qui resteront indispensables pour protéger les cultures des parasites, des mauvaises herbes et des maladies.
Ainsi, afin d'évaluer les possibilités techniques et les impacts économiques de la réduction de l'usage de pesticides pour les principales cultures, les ministères du développement durable et de l'agriculture ont confié à l'INRA l'organisation de l'étude Ecophyto R&D. 80 chercheurs, ingénieurs, spécialistes de " terrain " et techniciens agricoles ont été mobilisés par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA).
Les travaux de l'étude Ecophyto R&D ont été présentés le jeudi 28 janvier 2010 par Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, et montrent "qu'une réduction de l'ordre de 30 % du recours aux pesticides serait possible, avec des changements de pratiques substantiels, sans perte de marges pour les agriculteurs dans un contexte économique analogue à celui de l'année 2006, mais avec une diminution des volumes de production (5 % environ en moyenne)."
" Les grandes cultures joueraient un rôle majeur dans cette réduction. Pour ces filières, des réductions de l'ordre de 40 % du recours aux pesticides sans réduction de marge seraient possibles ", souligne le ministère.
L'étude met également en avant l'importance de la mise en place d'un réseau de 3000 fermes références, d'expérimentation et de démonstration, permettant d'assurer la collecte et la diffusion de données sur les systèmes agricoles à bas intrants, décidée dans le cadre du Plan Ecophyto 2018. Les efforts de recherche agronomique et d'expérimentation sur les itinéraires à bas intrants sera d'ailleurs maintenu dans les années qui viennent.
Ainsi, pour Chantal Jouanno, "l'étude Ecophyto R&D nous donne aujourd'hui des éléments pour affirmer qu'une réduction de l'utilisation de l'ordre de 30% des pesticides est possible, sans pénaliser le revenu des agriculteurs".
Le gouvernement souhaite aujourd'hui "replacer l'agronomie au coeur de l'agriculture durable et accompagner les acteurs agricoles dans cette démarche".

Les OGM sont-ils le Diable ?


Les récentes découvertes publiées dans les magazines scientifiques en matière d’organismes génétiquement modifiés en appellent ou devraient en appeler à une réelle prudence. Non pas seulement à celle que l’on souhaite imputer systématiquement aux chercheurs et à leur responsabilité, mais au jugement hâtif que l’on porte sur la discipline elle-même. Car, amalgamant l’utilisation mercantile et capitaliste de certaines grandes sociétés monopolistiques et mondialisées, il y a réellement de quoi soulever de grands espoirs dans l’utilisation ciblée et localisée de la technologie OGM. A quel point une utilisation raisonnée et raisonnable de la technologie OGM peut ou pourrait favoriser une grande quantité de populations en graves difficultés ? Favoriser la résistance de plantes cultivées susceptibles de ne plus l’être dans les temps à venir, et éviter ainsi famines, misères et exodes ; ou du moins, en ralentir les effets. Les OGM sont-ils le Diable en tout et pour tout ? Je ne le crois pas.
Premièrement, essayons un peu d’y voir plus clair dans la méthode elle-même. En quoi consiste au juste la modification génétique du vivant ? Et bien, on pourrait répondre de la manière suivante : à reproduire artificiellement ce que la nature opère pour son compte dans le cadre de la sélection naturelle. Loin d’y voir une dangereuse suprématie de l’homme sur la nature, je n’y vois guère qu’une tentative d’orienter lasélection naturelle dans le sens des besoins humains. Car, que fait d’autre la nature lorsqu’elle s’adapte à des conditions devenues hostiles ? Que se passe-t-il lorsque, des suites d’une modification de l’environnement, une espèce en difficulté, finit par réapparaître dans sa splendeur après avoir été malmenée par le climat ou un prédateur particulier ? Et bien, la sélection naturelle a joué son rôle : tous les individus vulnérables d’une espèce particulière ont été décimés sauf ceux qui étaient déjà naturellement résistants à la menace. Les organismes survivants, immunisés par nature, en se multipliant entre eux, créent les conditions d’une évolution de l’espèce déclinante dans le sens de son adaptation. C’est le principe même de lasélection naturelle. C’est ce même mécanisme qui nous vaut, à l’échelle cellulaire, la résistance de plus en plus farouche de nos souches bactériennes et virales aux traitements antibiotiques et antiviraux. L’antibiotique éliminera toutes les souches vulnérables de la maladie, sauf celles qui, hasard de la génétique, s’y montreront résistantes. Toutes les autres ayant été anéanties, elles se multiplieront d’elles-mêmes et lègueront leur résistance aux nouvelles générations de cellules bactériennes. Celles-ci ne seront plus touchées par l’antibiotique en question, elles auront donc muté dans le sens de l’adaptation. On retrouve encore ici le principe manifestement universel de la sélection naturelle… Que fait donc d’autre le savant lorsqu’il intervient de lui-même dans le génome d’une plante ou d’un animal pour y apporter quelques modifications visant à favoriser cette même résistance ou adaptation ? Et bien, il recourt artificiellement à la sélection naturelle… Loin de se prendre pour Dieu, le savant ne fait qu’imiter le principe de la sélection naturelle tout en l’orientant dans le sens de ses nécessités ; car la nature pratique en permanence la modification génétique. Tout le temps, partout, et sans relâche ; mais elle ne le fait qu’à l’aveugle, ou, disons : de manière aléatoire et localisé. On le voit bien dans les hôpitaux, où la lutte contre les virus et autres bactéries s’organisent autour de leur résistance aux traitements, et on le voit aussi dans les plantations, lorsque des cultures modifiées génétiquement dans le but de résister aux assauts d’envahisseurs parasites, loin de les éradiquer tous, provoque en retour la résistance de quelques-uns et leur futur immunité totale… On assiste ici à un combat à armes égales entre l’homme et la nature, qui, en définitive, est remporté par la nature par le fait même de ladite sélection… On serait même tenté de dire au vu de cet échec patent que les OGM, tout au plus, ne font que contraindre les envahisseurs naturels à évoluer sans cesse dans le sens de l’adaptabilité… L’objectif semble pour le moins extrêmement tempéré... Mais comme je l’ai dit plus haut, il est différent domaine d’application des OGM qui s’avèrent plus heureux en résultats que l’éradication des parasites dans les cultures : orienter la sélection naturelle dans le sens des besoins humains, ce qui permet d’aider des espèces locales à s’adapter aux nouvelles conditions climatiques, de même en médecine, d’ intervenir plus rapidement que ne le fait l’organisme et la nature (qui ne disposent d’aucune vision d’ensemble de leur action) pour en accélérer les effets d’adaptation, voir même de créer artificiellement des substances précieuses à l’organisme, comme l’insuline ou les globules rouges du sang. Et combien d’autres utilisations encore inexplorées de cette technique en effet révolutionnaire pour l’homme, bien que totalement coutumière pour la nature ?…

Ne jugeons pas trop vite négativement des prouesses possibles d’une telle méthode d’intervention artificielle ou naturelle, guidée par la main de l’homme. Je termine sur ce sujet en revenant sur le problème des cultures et de leur lutte – apparemment limitée -  contre les envahisseurs prédateurs. Je ne suis pas sûr que les OGM puissent être la solution à ce problème étant donné que les prédateurs sont dotés de la même arme évolutive que celles des scientifiques, et que, fort de leur propre évolution génétique par sélection, ils finissent toujours très vite par avoir le dessus sur la plante OGM. Selon moi, le problème se pose davantage sur le mode de la surproduction, d’une part, et sur celui, d’autre part, de la monoculture. La monoculture suscitant d’elle-même l’éradication de la biodiversité qui limite toujours l’hégémonie d’une espèce sur une autre, ouvre grande les  portes à une poignée de prédateurs pour se répandre et prospérer comme jamais ils n’auraient pu le faire naturellement. Le problème est donc davantage à résoudre sur le terrain de la rationalisation de l’agriculture post-productiviste, et sur le retour à la biodiversité qui réintégrera tous les prédateurs naturels aux prédateurs des cultures. Quitte peut-être à en réimplanter artificiellement ou à alterner les différents types de culture.

Pour prolonger la réflexion, quelques articles scientifiques illustrant l’utilisation positive qu’il peut être tiré de la technologie génétique, lutte contre le SIDA, contre le paludisme et la dengue, la grippe aviaire, confection d’agrocarburants, d’insuline, etc. Il va de soi que l’utilisation des OGM à des fins productivistes et marchants débouche sur des innovations absolument idiotes ou aberrantes qui se détournent fondamentalement de toute mission scientifique salvatrice.



                                                                

OGM: Récits de victoires contre Monsanto

Un sac de maïs génétiquement modifié développé par Monsanto


AGRICULTURE - Un rapport de plusieurs OGM relate les combats des paysans du monde entier contre la firme américaine...

D'Europe à l'Amérique latine en passant par l'Afrique et l'Inde, des milliers de paysans se sont élevés contre Monsanto et ses OGM: des efforts qui ont convaincu des décideurs politiques à mieux encadrer le secteur agroalimentaire, selon un rapport d'ONG. «Là où Monsanto est présente, les semences locales deviennent illégales, la biodiversité disparaît, les terres sont polluées, les paysans et ouvriers agricoles empoisonnés, criminalisés, expulsés de leurs terres», assurent Les Amis de la Terre International, Via Campesina et Combat Monsanto dans un rapport qui sera publié jeudi. Témoignages à l'appui, il relate les récents combats contre le principal fournisseur de semences génétiquement modifiées.
Le groupe américain Monsanto, fondé en 1901, s'était rendu célèbre par des produits chimiques agricoles dangereux pour la santé comme le DDT, ou les composants de l'Agent Orange, un défoliant utilisé par l'armée américaine au Vietnam. «Ce rapport démontre que les fortes objections des mouvements sociaux et des organisations de la société civile ont un impact sur les décideurs politiques chargés d'encadrer le secteur agroalimentaire et d'édicter les règles en matière de pesticides et de cultures transgéniques», souligne le texte.

Des victoires partout dans le monde

En Europe, l'opinion publique reste majoritairement opposée à la production alimentaire à partir de semences OGM. Mais la tâche est plus difficile pour les opposants dans les pays en développement ou émergents. Néanmoins des mouvements paysans y ont remporté des succès: le moratoire imposé sur l'aubergine BT, version transgénique de ce légume de base en Inde, le rejet des dons de semences hybrides en Haïti, après une mobilisation massive, en raison des risques pour la souveraineté alimentaire.
Au Guatemala des réseaux anti-OGM ont alerté sur des projets de législation et d'adoption de programmes de développement américains favorisant l'arrivée de semences transgéniques dans le pays. En Afrique, une Alliance pour la souveraineté alimentaire encourage à ne pas suivre l'exemple de l'Afrique du sud qui a adopté la technologie OGM «bien que les variétés de plantes transgéniques en question (...) ne résistent ni à la sécheresse ni aux inondations», note le rapport. Malgré toute cette mobilisation le rapport déplore «l'offensive sans précédent de l'agronégoce sous la bannière de la nouvelle économie verte dans les préparations du sommet Rio+20» en juin.

LUXEMBOURG - OGM: le blocage persiste dans l'UE sur les autorisations de culture

Manifestation de Greenpeace hostile aux OGM, en face de la Commission européenne, end écmebre 2010


LUXEMBOURG - La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont définitivement enterré lundi une proposition soumise par la présidence danoise des Vingt-Sept sur la question sensible de l'autorisation de culture des OGM sur le continent, a annoncé la ministre danoise de l'Environnement.
"Nous avons pratiquement tout tenté, mais nous avons échoué", a reconnu Ida Auken au cours d'un point de presse à l'issue d'une réunion des ministres de l'Environnement à Luxembourg.
"Une minorité de blocage avec la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique a refusé de bouger. Ce sont les réalités de la politique et nous ne sommes pas des magiciens", a-t-elle conclu.
Le dossier passe désormais entre les mains de Chypre, qui va assurer la présidence semestrielle des conseils de ministres de l'UE à partir du 1er juillet. Ce point n'est toutefois pas inscrit comme une priorité dans son agenda de travail.
Le compromis proposé par la présidence danoise devait permettre aux Etats qui le souhaitent d'interdire la culture sur l'ensemble ou sur des parties de leur territoire de produits OGM autorisés par l'UE.
Mais, précisait ce projet, pour obtenir par dérogation le droit d'interdire la culture d'un OGM, il fallait que l'Etat tente de trouver un accord avec l'entreprise demandant l'autorisation de faire cultiver l'OGM pour qu'elle renonce à le cultiver sur son territoire.
La ministre française de l'Environnement, Nicole Bricq a précisé s'être assurée du soutien de ses homologues allemand et britannique pour faire échec à ce compromis qui permettait aux sociétés fabriquant des OGM de demander des autorisations pays par pays.
"On ne peut pas dire que le sujet soit réglé définitivement", a toutefois souligné Mme Bricq au cours d'un point de presse.
Le processus d'autorisation des OGM est actuellement dans l'impasse, car aucune majorité n'a pu être trouvée entre les 27 Etats.
John Dalli, le commissaire en charge de la Santé et des Consommateurs, n'avait pas fait le déplacement à Luxembourg, conscient des rapports de force.
"Pour les deux OGM dont la culture est aujourd'hui autorisée dans l'UE, nous avons des clauses de sauvegarde dans dix des vingt sept pays", avait-t-il déploré en avril. "Et on va continuer comme ça", avait-il conclu.

jeudi 7 juin 2012

Cancers, stérilité, maladie de Parkinson : les pesticides mis en cause


La France est le troisième consommateur mondial de pesticides. Ces produits chimiques sont fortement soupçonnés d’être dangereux pour la santé des agriculteurs comme pour celle des consommateurs. Un livre récemment publié relance le débat sur ce thème. Son titre : "Pesticides. Révélations sur un scandale français".
Faut-il vraiment avoir peur des pesticides ? Au début de ce printemps, les éditions Fayard ont publié un livre au titre choc : "Pesticides. Révélations sur un scandale français". Les deux auteurs, Fabrice Nicolino et François Veillerette, sont respectivement journaliste et président d’une association, le Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF). Cet ouvrage a immédiatement rencontré un écho important dans la presse.
Les pesticides sont soupçonnés de provoquer des cancers et des maladies neurodégénératives, telles que la maladie de Parkinson. Ils entraîneraient également des troubles de la reproduction et du développement, ainsi que des perturbations endocriniennes. L’affaire est d’autant plus importante que la France est le troisième consommateur mondial de ces produits chimiques, après les Etats-Unis et le Japon. Quelque 76 000 tonnes d’herbicides, insecticides et fongicides ont ainsi été utilisées en 2004 dans l’Hexagone, principalement par des agriculteurs.
Du benzène dans les pesticides
Faute d’étude systématique, les cas de maladies liées à l’exposition aux pesticides sont peu connus. La presse s’en fait néanmoins l’écho, de manière sporadique. Ainsi, l’hebdomadaire L’Express a rendu compte en janvier dernier de la bataille judiciaire menée par un agriculteur vosgien. Atteint d’une maladie du sang susceptible de se transformer en leucémie aiguë, cet exploitant s’est vu refuser la reconnaissance de son affection en pathologie professionnelle. Or, sa maladie est caractéristique chez les employés des raffineries exposés au benzène. A force d’acharnement, il a réussi à montrer la présence de benzène dans les pesticides utilisés pour son exploitation. Par la suite, le tribunal des affaires de Sécurité sociale (Tass) des Vosges a reconnu l’origine professionnelle de sa maladie. Le benzène est classé produit cancérogène par l’Union européenne.
Les auteurs de "Pesticides. Révélations sur un scandale français" citent pour leur part le Dr Jean-Luc Dupupet. "On sait qu’environ 100 000 paysans par an se plaignent à la suite de traitements [des cultures par des pesticides, NDLR]. Ils éprouvent des nausées, des problèmes neurologiques, présentent des éruptions cutanées", indique ce médecin du travail à la Mutualité sociale agricole (MSA). "Notre réseau s’occupe surtout des cas d’intoxication aiguë, avec hospitalisation", précise-t-il.
La MSA a créé en 1991 un réseau de toxicovigilance, intitulé Phyt’attitude. Il "recense, analyse et valide les signalements d’accidents ou d’incidents survenus lors de l’utilisation professionnelle de produits phytosanitaires", communément appelés pesticides. La synthèse des observations de 2002 et 2003 montre que ces produits sont mis en cause deux fois sur trois dans les signalements reçus. Au cours de cette période, les produits classés toxiques ont été surreprésentés (près d’un quart des signalements). La MSA a mis en place en février 2004 un numéro vert pour faciliter et encourager ces déclarations.
Résidus dans les fruits et légumes
En mars 2005, la MSA a annoncé le lancement d’une étude visant à mieux connaître le lien entre les activités agricoles et les problèmes de santé, en particulier la survenue des cancers. Baptisée "Agrican", elle est fondée sur les réponses à un questionnaire envoyé à 700 000 professionnels. Les premiers résultats sont prévus pour fin 2009. La MSA justifie cette enquête par le fait de l’observation d’une plus grande fréquence de certains cancers (prostate, estomac, leucémies, cancers cérébraux et cutanés) chez les agriculteurs que dans le reste de la population.
Reste une question d’importance : quel est l’impact des pesticides sur la santé de la population générale ? L’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) indique que, dès les années soixante, "des phénomènes de résistance chez les insectes, puis des troubles de la reproduction chez les oiseaux, ont montré de façon spectaculaire les limites et les dangers des résidus de pesticides pour l’environnement, les écosystèmes mais également les êtres humains, du fait de leur dissémination hors des zones d’application".
Les agriculteurs ne sont donc pas les seuls exposés aux pesticides. L’ensemble de la population pourrait être contaminé puisque tout un chacun, via la consommation de fruits et légumes, est susceptible d’ingérer ces produits, présents sous forme de résidus sur les aliments. Pour en avoir le cœur net, l’Union européenne contrôle chaque année, depuis 1998, la qualité des produits. Les résultats de 2005 montrent que la France se situe au-dessus de la moyenne européenne. Plus de 50 % des échantillons testés contenaient des résidus de pesticides. Plus de 7 % d’entre eux présentaient même des teneurs supérieures aux limites maximales autorisées ! Enfin, près du quart (23,7 %) contenaient des résidus de plusieurs pesticides.
Face à ces mauvais résultats, les pouvoirs publics viennent de mettre en place l’Observatoire des résidus de pesticides (Orp). Il doit rassembler les informations disponibles, évaluer la dangerosité des produits et, enfin, rendre ces informations accessibles au public. Un site Internet spécifique diffuse d’ores et déjà des données sur l’état de contamination des eaux et des sols (www.observatoire-pesticides.gouv.fr). Face à une telle menace pour la santé publique, le principe de précaution doit être mis en œuvre sans attendre.

Événement organisé dans le cadre de la Semaine pour les Alternatives aux pesticides


Événement organisé dans le cadre de la Semaine pour les Alternatives aux pesticides

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Les partenaires associatifs

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ALLASSAC ONGF

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Autres soutiens soirée du 23 mars

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La Mort est dans le pré


La Mort est dans le Pré.

Ce documentaire a été projeté en avant première dans le cadre de notre congrès. A voir absolument le 17 avril sur France 2 émission Infrarouge.

Pourquoi un congrès sur la santé et les pesticides?

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Depuis, quelques années, le sujet des pesticides est au cœur de nombreux sujets d’actualité et fait l’objet d’une attention particulière de la part des pouvoirs publics, des scientifiques mais aussi de la population générale. De nombreuses questions émergent qui restent parfois sans réponse.  Des études commencent à être publiées, en France, sur les risques que feraient courir l’exposition de ces produits à la population (aussi bien aux personnes les plus exposées du fait d’une utilisation directe qu’aux personnes étant exposées de manière indirecte). D’autres études/démarches tentent d’apporter des solutions alternatives à l’usage de ces produits.

Alors que le Grenelle de l’environnement prévoyait de réduire de 50% l’usage des pesticides, de retirer du marché les pesticides les plus dangereux, d’augmenter la Surface Agricoles Utile en bio, force est de constater que 4 ans après il y a eu peu d’avancées (voire même certains reculs cf. l’augmentation de l’IFT pesticides entre 2008 et 2011) et que, malgré les décisions prises, la situation reste critique, notamment pour les personnes exposées à ces toxiques. De même, les personnes victimes des pesticides ont aujourd’hui beaucoup de difficultés à faire connaitre et reconnaitre leur situation. Il semblait donc important de rendre visibles et audibles les personnes victimes des pesticides et de tenter de leur apporter des éléments de réponses aux questions qu’ils se posent et que nous nous posons tous.

• Quels bilans sanitaires de l’exposition aux pesticides des professionnels et de la population en générale ?
• Comment aider et conseiller, juridiquement et médicalement, les victimes ou leurs proches à faire évoluer leur situation personnelle ?
• Comment faire évoluer les pratiques vers des systèmes plus respectueux de la santé et l’environnement, sans mettre en péril l’équilibre économique des entreprises?

DOSSIERS PAR THÈMES



Effet cocktail : pour la Commission, il est urgent … d’attendre !

Bruxelles, le 31 mai 2012,
Les associations de défense de l’environnement et de la santé expriment leur profonde préoccupation après la communication publiée aujourd’hui par la Commission européenne sur l’exposition de la population aux mélanges de produits chimiques, le fameux « effet cocktail ». La question des perturbateurs endocriniens inquiète particulièrement les associations.[1]
« Cette communication est une sérieuse déception. Elle ne reflète pas l’urgence à traiter les enjeux de l’effet cocktail. D’un côté la Commission admet que le système actuel d’évaluation des risques ne permet pas de tenir compte des effets cumulés de plusieurs substances chimiques absorbées par différentes voies d’exposition ; de l’autre, elle renonce à résoudre cette défaillance de la sécurité sanitaire », explique Yannick Vicaire, chargé de mission au Réseau Environnement Santé.
En Décembre 2009, les ministres de l’UE avaient demandé à la Commission de produire un rapport sur la façon dont les règlements existants couvraient les risques de l’effet cocktail en appelant à déployer l’action nécessaire « pour traiter les effets de la combinaison de produits chimiques ».[2]
Un nombre croissant d’études scientifiques suggèrent que les perturbateurs endocriniens (PE), en particulier en combinaison, jouent un rôle dans le développement des maladies chroniques, telles que les cancers hormonaux (sein, prostate, testicules), l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires et les troubles de la reproduction … [3]. Une étude récente menée par l’Agence de protection de l’environnement danoise a montré que les femmes enceintes ont dans leur corps un certain nombre de perturbateurs endocriniens différents, [4] connus pour leur susceptibilité à traverser le placenta. Le fœtus est donc exposé et cette période du développement est extrêmement sensible pour la genèse de maladies chroniques.
Un certain nombre de lois de l’UE visent à protéger les citoyens contre l’exposition aux produits chimiques nocifs. Cependant, chaque exposition est considérée individuellement sans tenir compte des combinaisons possibles. De plus, l’évaluation des risques associés à certains produits chimiques, tels que les pesticides, les biocides et les produits chimiques industriels se fait selon différentes modalités car régie par des textes de loi bien distincts – la réalité de l’exposition humaine est plus complexe et ne respecte pas ces séparations administratives.
« Nous avons désespérément besoin d’une stratégie contre ces expositions aux mélanges de substances chimiques ; nous faisons face à une épidémie de maladies chroniques coûteuses, douloureuses et invalidantes », a déclaré François Veillerette, porte-parole de Générations Futures et de PAN-Europe, « dans cette situation, la Commission ne peut se contenter de proroger le statu quo ». En réalité, la population et la faune sont exposés à de nombreux produits chimiques différents dans le même temps.
La communication publiée aujourd’hui propose une plate-forme pour les données existantes de surveillance chimique et une meilleure coordination à travers les différentes entités de la Commission responsables des différentes lois de l’UE. Elle annonce des lignes directrices techniques pour promouvoir la cohérence entre les différentes législations qui ne remplaceront pas les règles existantes, ainsi qu’un rapport d’ici Juin 2015, mais ne propose pas de changements dans les procédures d’évaluation des risques pour prendre en compte les mélanges ni de mises à jour ou d’ajustements de la législation européenne.

[1]. Environnement: une nouvelle approche de l’évaluation des mélanges chimiques,http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/12/541&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=en
[2]. Conclusions du Conseil sur les effets combinés des produits chimiques,
http://www.consilium.europa.eu/homepage/showfocus?lang=en&focusID=65453
[3]. Pour plus d’informations sur l’évaluation des risques à partir de mélanges, voir le rapport, « State of the Art of Toxicology Mélanges », par Andreas Kortenkamp, Thomas Backhaus, et Michael Faust, contractée par la Commission européenne DG Environnement. Voir http://ec.europa.eu/environment/chemicals/pdf/report_Mixture%20toxicity.pdf


Communiqué de presse (16 mai 2012) – La prévention des maladies chroniques : c’est maintenant !

 
COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Prévenir les maladies courantes en prévenant
les expositions environnementales précoces : le changement, c’est maintenant !

Paris/Bruxelles, le 16 mai 2012,
L’exposition à des contaminants environnementaux au cours de la vie utérine peut provoquer le déclenchement tardif de maladies graves chez de nombreux individus, selon une déclaration de consensus publiée lors du congrès scientifique PPTox, qui se termine aujourd’hui à Paris.
Cette version provisoire du consensus, encore ouverte aux commentaires des participants, reflète les conclusions du congrès, « PPTox III, maladies liées aux stress environnementaux au cours du développement : preuves et mécanismes », tenu à Paris les 14-16 mai 2012. La réunion a été suivie par plus de 250 participants, dont beaucoup d’entre eux sont des chercheurs de premier plan sur les liens entre expositions précoces et maladies [1]. Le texte de consensus souligne que les déséquilibres nutritionnels, les infections, le stress, et l’exposition aux produits chimiques, y compris les contaminants présents dans notre environnement, sont autant de facteurs qui peuvent agir sur l’enfant dans l’utérus et augmenter le risque de développement futur de maladies chroniques.
La déclaration intitulée « Origines développementales des dysfonctions et maladies non transmissibles : implications pour la recherche et la santé publique », a été présentée à la session finale de la conférence PPTox. Rédigée par un groupe d’experts scientifiques internationaux [2], elle décrit comment les déséquilibres nutritionnels et l’exposition à certains produits chimiques au cours du développement pré et postnatal conduisent au développement de maladies chez les adultes, y compris le cancer et le diabète, et comment la prévention des impacts à long terme sur la santé doit être mise en œuvre.
Parmi les points importants :
• Les stades précoces du développement (en particulier in utero) sont particulièrement sensibles aux perturbations induites par l’exposition aux produits chimiques avec des conséquences potentielles néfastes pour la santé, exprimées après une période de latence, comme l’obésité, le diabète, les troubles neuro-développementaux, la puberté précoce, les cancers hormonaux-dépendants, (sein, prostate et testicules). Plusieurs troubles affectant la reproduction ont également tous été liés à des expositions chimiques : testicules non descendus, baisse de la qualité du sperme, syndrome de sous-fécondité des ovaires polykystiques, fibrome utérin, …
• Les produits chimiques appelés perturbateurs endocriniens sont particulièrement préoccupants car ils détournent les hormones indigènes qui transportent les signaux d’une cellule du corps à l’autre. Ces perturbateurs endocriniens (PE) peuvent avoir des effets à des doses très faibles qui ne sont pas prévisibles à partir des tests effectués à des doses élevées. On estime que 900 produits chimiques sont couramment suspectés d’être des perturbateurs endocriniens.
• Toutes les maladies complexes ont une composante environnementale. La part que les scientifiques attribuent uniquement à la variation génétique fixe ne cesse de se réduire au profit d’une meilleure compréhension du rôle des influences environnementales [3].
• Les maladies et les dysfonctionnements provoqués par l’augmentation de la susceptibilité au stade précoce du développement peuvent ne se manifester que des années ou des décennies plus tard et dépendront de l’exposition et du moment où elle intervient dans le développement.
Exemples de maladies:
• Diabète et obésité: l’exposition précoce aux contaminants chimiques environnementaux a été liée à un risque accru d’obésité et de diabète. On recense aujourd’hui environ 20 substances chimiques qualifiées d’obésogènes car elles peuvent conduire à un risque accru de gain de poids au cours de la vie.
• REPRODUCTION: Le développement du système reproductif humain commence vers la fin du premier trimestre de la vie utérine. Une grande variété de dysfonctions et de maladies affectant la reproduction, comme la cryptorchidie, le faible compte de spermatozoïdes, le syndrome des ovaires polykystiques et le cancer des testicules ont été liées à des expositions développementales aux perturbateurs endocriniens.
Le texte de consensus émet les recommandations suivantes pour les politiques publiques :
• Parce que les stades précoces du développement sont particulièrement sensibles aux perturbations, avec des conséquences néfastes sur la santé, les stratégies de recherche scientifique et de prévention des maladies devraient toutes deux se concentrer sur ces étapes de la vie qui sont les plus vulnérables.
• Un changement de politique au profit de la « prévention primaire » est nécessaire.
• L’amélioration de la nutrition et la réduction des expositions environnementales aux produits chimiques sont essentielles avant et pendant la grossesse et dans les premières années de la vie. Ce changement de politique est susceptible d’avoir un impact très important sur la fréquence des maladies chroniques et les coûts des soins de santé, tout en augmentant en même temps la qualité de vie de la population dans son ensemble.
Les autorités de réglementation et les organisations de la société civile ont été appelées à tenir compte de la déclaration de consensus dans l’élaboration future des politiques nationales et communautaires.
Robert Barouki, de l’Université Paris Descartes et co-président du comité organisateur du congrès déclare: « Nous disposons aujourd’hui des preuves scientifiques, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. Les déséquilibres nutritionnels ou l’exposition à certains produits chimiques au cours de la période prénatale pourraient avoir des conséquences pour la santé future de l’individu. Bien que nous ne sachions pas encore l’ampleur exacte des conséquences, les faits scientifiques sont là et mûrs pour soutenir l’action publique ».
Genon Jensen, Directrice exécutive de HEAL (Alliance pour la Santé et l’Environnement) a déclaré que cinq groupes de la société civile (HEAL, Réseau Environnement Santé, Générations Futures, WECF, et CHEM Trust) saluent et appuient le texte de consensus. Les ONG de la société civile soulignent leur intention de porter cet appel au cours des discussions à venir sur la révision de la stratégie de l’UE sur les perturbateurs endocriniens ainsi que vers d’autres instances politiques pertinentes. « La déclaration de consensus donne une orientation importante pour les discussions futures et les décisions stratégiques sur les perturbateurs endocriniens. Il montre que plus d’attention doit être accordée à la prévention des expositions nocives pendant les périodes sensibles du développement humain. Jusqu’à présent, malgré les preuves de plus en plus nombreuses des dommages causés par les PE, les changements dans l’action réglementaire sont lents et encore inefficaces. Nous nous attendons à ce que cette importante déclaration fonde un rééquilibrage des efforts de santé publique vers la prévention primaire trop négligée par rapport aux stratégies courantes privilégiant exclusivement la détection et le traitement des maladies avec le fardeau humain et financier que cela implique », déclare-t-elle.
Pour André Cicolella, président et porte-parole du Réseau Environnement Santé, « nous sommes dans une situation de faillite multiple tant pour la sauvegarde de notre système de santé, menacé par l’explosion des coûts de prise en charge, que pour l’expression du droit à la santé des générations actuelles et futures. La bonne nouvelle, c’est que la science nous indique une solution de règlement de la crise. Il incombe au Président nouvellement élu, non seulement de maintenir le leadership que la France a adopté en Europe et dans le monde en commençant à agir sur les perturbateurs endocriniens comme le BPA, mais aussi à insuffler un programme ambitieux de recherche scientifique, de réformes de santé publique et de mutation du tissu industriel à la hauteur de l’urgence et des enjeux que soulève cette déclaration. Pour la jeunesse de France, dont François Hollande a fait sa priorité, c’est un choix historique incontournable. »
La déclaration de consensus sera publiée dans la prestigieuse publication en ligne « Environmental Health » (prévu début de Juin 2012).

[1]. Détails de la conférence à http://www.toxicology.org/ai/meet/cct_pptoxiii.asp
[2]. La déclaration de consensus a été écrite par Robert Barouki, INSERM UMR-S 747, Université Paris Descartes, Paris 06, 75270 France ; Peter D. Gluckman, Université d’Auckland, Private Bag 92019, Auckland 01142, Nouvelle-Zélande ; Philippe Grandjean, Médecine Environnementale, Université du Sud Danemark, 5000 Odense, Danemark et Harvard School of Public Health, Boston, MA 02215, Etats-Unis ; Mark Hanson, Université de Southampton, Mailpoint 887, Southampton General Hospital, SO16 6YD, Royaume-Uni; Jerrold J Heindel, Institut national des sciences de la santé environnementale, PO Box 12233, Research Triangle Park, NC 27709, États-Unis. La déclaration de consensus projet est soumise aux commentaires des participants au congrès jusqu’au 28 mai 2012, puis sera ouverte à signature.
[3]. Une des raisons qui soutient cette conclusion est l’augmentation substantielle de l’incidence de nombreuses maladies chroniques au cours des 20-40 dernières années, un intervalle de temps beaucoup trop court pour être attribuable aux modifications génétiques.

EFSA et conflits d’intérêts : le RES se félicite de la démission de Diana Banati

A la demande de l’Autorité européenne pour la sécurité des aliments (Efsa), Diana Banati, la présidente du conseil d’administration de l’Efsa, a présenté le 8 mai sa démission avec effet immédiat. Cette décision intervient après que la Hongroise a décidé de prendre des responsabilités au sein de l’International Life Science Institute (Ilsi), le lobby de l’industrie agroalimentaire.

Journée Mondiale de l’Environnement : Parlons Santé !

La Mutuelle Familiale et le Réseau Environnement Santé souhaitent parler santé et notamment perturbateurs endocriniens dans le cadre de la Journée Mondiale de l’Environnement avec la projection du documentaire « La grande invasion » de Stéphane Horel, suivi d’un débat animé par un membre du RES, à :
Thourotte (60) le 4 juin 2012 avec François Veillerette
Conflans-en-Jarnisy (54) le 5 juin 2012 avec Aldino Izzi
Lorient (56) le 5 juin 2012 avec Jean-François Deleume
Paris (75) le 5 juin 2012 avec André Cicolella
Reims (51) le 5 juin 2012 avec Marianne Buhler
Lons-le-Saulnier (39) le 6 juin 2012 avec Yannick Vicaire
Des scientifiques reconnus, comme Shana Swann, Ana Soto, Niels Skakkebaek, Linda Birnbaum… interviennent dans ce documentaire qui montre au grand public les liens entre imprégnation chimique et maladies chroniques, du cancer du sein à l’obésité.
Le constat, plutôt grave, n’empêche pas le film de prendre le parti du second degré. Oscillant entre humour grinçant et poésie, des animations en papiers collés montrent les destins parallèles des humains et des animaux de laboratoire.
Dans l’après-midi, dans certaines régions, seront proposées des animations en faveur d’une alimentation respectueuse de la santé et de l’environnement.
L’entrée est libre et gratuite, dans la limite des places disponibles.
Informations : Mutuelle Familiale : 01.55.33.40.18, prevention@mutuelle-familiale.fr

Communiqué de presse (19 avril 2012) – Pressings : l’interdiction du perchlo annoncée par le Ministère de la Santé

 
COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Pressings : l’interdiction du perchlo annoncée par le Ministère de la Santé

Paris, le 19 avril 2012,
Une délégation du Réseau Environnement Santé (RES), de l’association Générations Futures et de l’Association des Victimes des Émanations de Perchloroéthylène des Pressings (ADVEPP) a été reçue à sa demande aujourd’hui par le Directeur Général de la Santé.
Celui-ci a annoncé le principe de l’interdiction du perchlo dans les pressings selon les modalités suivantes :
- Interdiction immédiate dans les installations nouvelles
- Fermeture immédiate des installations induisant une contamination des riverains supérieure à 1250 microgrammes par mètre cube (1250 µg/m3)
- Arrêt au 1er janvier 2014 des installations de plus de 15 ans
- Arrêt des installations existantes dites non NF au 1er janvier 2018
- Arrêt des installations NF au 1er janvier 2022
Le principe d’un suivi de ces mesures avec nos 3 associations a été acté. La prochaine réunion est prévue fin juin.
Le RES, l’ADVEPP et Générations Futures demandaient que la norme définie par l’Agence de Protection de l’Environnement des États-Unis à 40 µg/m3 soit prise en compte en France. Elles se félicitent néanmoins du changement radical de la politique du Ministère de la Santé qui ne défend plus l’usage contrôlé du perchlo mais accepte le principe de son remplacement.
Le RES, l’ADVEPP et Générations Futures vont continuer à agir pour préserver la santé des riverains et des travailleurs des pressings. Elles les appellent à se manifester auprès des Agences Régionales de Santé et des Préfectures pour obtenir un contrôle de leur contamination.

Edulcorants et aspartame : RFI fait le point

Les édulcorants, et plus particulièrement l’aspartame, sont au cœur d’un débat passionné. Cancer, épilepsie… L’aspartame est accusé de tous les maux. Cet édulcorant, très souvent utilisé dans les produits lights, est-il dangereux pour la santé ? Quels sont les risques ? Faut-il éviter de le consommer?
Émission avec :
- Dr. Pierre Azam, nutritionniste à Paris, président de l’Observatoire de l’Obésité (OBOBS).
- Dr Jacques Fricker, médecin nutritionniste à Paris.
- Dr Marianne Buhler, gynécologue, membre du Réseau environnement santé, maire adjointe santé et développement durable, mairie Issy-les-Moulineaux.
Écouter l’émission :
Source : RFI

7eme Programme d’action pour l’environnement : 12 ONG interpellent les ministres européens de l’environnement

7eme Programme d’action pour l’environnement : 12 ONG interpellent les ministres européens de l’environnement (en France, le 1er ministre) pour réaffirmer l’objectif d’une UE sans substance dangereuse d’ici 2020 et souligner l’urgence à protéger la santé et l’environnement des perturbateurs endocriniens , des nanomatériaux et de l’effet cocktail. Les ONG invitent les ministres à élaborer un mécanisme d’auto-financement de la gestion des substances dangereuses, conforme au principe pollueur-payeur, pour soulager les contribuables et inciter les industriels à concevoir et adopter des solutions de substitution.

Conférence (10 avril 2012) – Hold-up sur la fertilité !

Omniprésents dans notre quotidien les phtalates soulèvent depuis longtemps de nombreuses préoccupations et sont devenus emblématiques du débat autour de Reach, la nouvelle réglementation chimique communautaire. C’est aujourd’hui pour leur caractère de perturbateurs endocriniens (PE), et au vu des données nouvelles, que l’action réglementaire est plus que jamais nécessaire sur l’ensemble de cette famille de substances, comme sur l’ensemble des PE.
- Des sources d’expositions multiples (articles PVC, cosmétiques, médicaments, matériel médical, air intérieur…) conduisant à une imprégnation généralisée de la population et une exposition particulièrement critique pour le nourrisson prématuré,
- De nombreuses preuves expérimentales chez l’animal et/ou chez l’homme le liant aux 4 grandes familles de pathologies associées aux PE : cancers, troubles métaboliques, atteintes à la reproduction, troubles neurocomportementaux.
Face à cela, la réglementation actuelle est insuffisante. Au niveau français, les agences de sécurité sanitaire doivent se saisir des données existantes pour protéger la santé de tous. Au niveau européen, la révision de Reach doit permettre de combler les lacunes qui laissent cette situation de faillite réglementaire perdurer.

Communiqué de presse (30 mars 2012) – Hypersensibilité électromagnétique : Pour une garantie de la déontologie dans l’étude et la prise en charge

Hypersensibilité électromagnétique :
Pour une garantie de la déontologie dans l’étude et la prise en charge
Le quotidien du médecin du 27 mars nous apprend que l’Académie nationale de médecine, par la voix du Professeur André Aurengo, apporte son soutien aux orientations de l’étude Cochin de prise en charge de l’hypersensibilité électromagnétique, lancée par l’AP-HP et pilotée par le Professeur Choudat.
Ce soutien inconditionnel – en contradiction apparente avec les missions de l’Académie de médecine et ses critères de multidisciplinarité et d’indépendance – pose effectivement de graves questions d’un point de vue scientifique et médical.
Comment l’Académie de médecine, se basant sur une fausse citation du rapport de l’AFFSET 2009[1], peut-elle soutenir qu’il n’existe aucun argument pour retenir d’autre hypothèse que l’origine psychologique de cette hypersensibilité, ignorant l’existence de travaux indiquant le contraire ? Peut-elle encore méconnaître l’existence de signaux d’alerte observables dans les études de cas, les enquêtes citoyennes et les témoignages convergents dans le monde entier ? Peut-elle ignorer les changements de paradigmes en cours dans des pays comme le Canada ou les Etats-Unis en matière de maladies émergentes liées à des hypersensibilités environnementales ?
Comment l’Académie de médecine peut-elle soutenir un seul traitement symptomatique et soutien psychothérapique alors que des travaux  d’objectivation des troubles ont été initiés, que des mécanismes biologiques sont évoqués et que l’on sait, dans le cas des hypersensibilités environnementales, que plus la mise à l’abri et la prise en charge globale sont précoces, meilleures sont les chances d’amélioration de l’état des personnes sensibles et qu’à l’inverse, une éviction tardive augmente les risques d’atteintes irréversibles ?
Comment se fait-il que l’Académie de médecine se saisisse de cette question alors que l’ANSES[2], dans sa mission de mise à jour de l’expertise scientifique, en a fait une question prioritaire ? Que ce thème est régulièrement abordé dans le cadre du comité de dialogue « Radiofréquences et santé » auquel plusieurs d’entre nous participent activement et que les approches novatrices de l’hypersensibilité électromagnétique font partie des questions posées à la recherche ?
Refuser de prendre en compte ces signaux d’alerte serait prendre de graves responsabilités quant à l’apparition de nouveaux cas qui n’auraient pu en conséquence, bénéficier d’une prévention adaptée et quant à l’aggravation de l’état de santé des personnes déjà hypersensibles.
Nous réitérons nos demandes au Ministre de la Santé de réorienter l’étude de manière constructive, de sortir de l’opacité du protocole de prise en charge et d’assurer une information objective du corps médical (voir communiqué du 16 février 2012 Etude Cochin sur l’électrosensibilité ou chronique d’un résultat annoncé ).
Dans ce contexte et dans l’attente des clarifications nécessaires, nous ne pouvons recommander à l’heure actuelle aux électrosensibles de s’engager dans l’étude Cochin. Nous serons particulièrement vigilants quant à la déontologie de cette étude et n’hésiterons pas à en dénoncer les carences.
Enfin, afin d’alerter les autorités de santé sur les réalités du terrain, nous appelons à témoigner dans le cadre notreopération VISIBILITÉ toute personne qui expérimente des troubles, légers ou graves, en relation avec les champs électromagnétiques : hypersensibles, riverains d’antennes, de lignes électriques, usagers de technologie sans fil…
[2] Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail

Plus d’informations :

Tribune dans Mediapart – Amalgames dentaires : un dossier plombé par les conflits d’intérêts


«17 tonnes [de mercure dentaire] sont placées chaque année dans la bouche des Français», dénoncent Michèle Rivasi, députée européenne (EE-LV), André Cicolella (chercheur), André Picot et Marie Grosman (experts) ainsi que Charlie Brown, André Lefranc, représentants d’associations engagées contre l’utilisation de «ce matériau très toxique». Selon eux, «l’Afssaps semble ici avoir choisi de défendre les intérêts privés d’une corporation plutôt que ceux de santé publique».

Après le Mediator, l’actualité récente a braqué ses projecteurs sur deux nouveaux scandales de santé: les prothèses PIP à base de silicones industrielles, qui présentent un taux de fuites et de ruptures élevé; et les prothèses de la hanche contenant du chrome et du cobalt, accusées de présenter des risques liés à la libération d’ions métalliques toxiques. Ces deux produits sont des dispositifs médicaux et, à ce titre, ils ne sont soumis à aucune autorisation de mise sur le marché (AMM). Ils sont donc implantés dans l’organisme sans avoir subi de tests toxicologiques adaptés.
Les matériaux dentaires sont aussi des dispositifs médicaux, implantés dans toutes les bouches. Le plus ancien et le plus fréquent d’entre eux est l’amalgame dentaire, couramment dénommé plombage, bien qu’il ne contienne aucune trace de plomb: des dizaines de millions de Français en portent. Peu d’entre eux pourtant savent qu’il est constitué pour moitié de mercure, métal hautement toxique. S’ils étaient soumis avant leur mise sur le marché à des études toxicologiques, comme le sont les médicaments et les pesticides, jamais les amalgames n’obtiendraient leur AMM: le mercure inorganique, sous ses différentes espèces chimiques, est en effet neurotoxique, néphrotoxique, immunotoxique, mais aussi génotoxique et perturbateur endocrinien. Certaines espèces chimiques du mercure sont classées cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR), c’est-à-dire dangereuses pour notre génome et la reproduction. Ses propriétés et sa capacité à s’accumuler dans l’organisme tout au long de la vie, notamment dans le cerveau, expliquent qu’on l’ait peu à peu interdit dans une majorité de produits et procédés industriels.
Une réunion déterminante le 26 mars à Bruxelles
Dans le but d’abaisser drastiquement l’exposition des Européens à ce métal et à ses composés, l’Union européenne (UE) a adopté en 2005 une stratégie communautaire sur le mercure, qui est en cours de révision. Elle organise le 26 mars 2012 à Bruxelles une réunion qui sera déterminante pour l’avenir de l’amalgame dentaire. Les parties prenantes s’appuieront sur une «étude sur le potentiel de réduction de la pollution au mercure des amalgames dentaires et des piles» publiée le 5 mars dernier par une société d’expertise environnementale, Bio Intelligence Service (Biois). L’étude préconise la sortie de l’amalgame de l’UE entre 2013 et 2018. Elle rappelle que les plombages sont de loin les principaux contributeurs à la charge corporelle en mercure, qu’ils sont soupçonnés d’être impliqués dans la survenue de maladies neurologiques dont la maladie d’Alzheimer, des pathologies auto-immunes, des malformations de la descendance etc., et que les assistantes dentaires qui les manipulent peuvent en subir les conséquences. Le rapport insiste sur la pollution environnementale: les déchets d’amalgames européens représentent environ 50 tonnes/an, et contribuent fortement à la contamination de l’air, des eaux et du sol. Il affirme enfin que des alternatives efficaces et abordables sont disponibles et que leur longévité dépasse souvent celle des amalgames. Ce rapport fait suite à celui du Conseil de l’Europe (mai 2011) qui recommandait aussi d’en finir avec l’amalgame.

Conseil de Paris : vœu à l’unanimité pour l’abandon du perchloroéthylène dans les pressings

Le Conseil de Paris a adopté lundi 19 mars 2012 à l’unanimité un vœu des élus EELV demandant que l’utilisation par les pressings du perchloroéthylène, jugé « cancérogène probable », soit progressivement remplacé au profit de « technologies alternatives ».

« Le perchloroéthylène est un solvant utilisé dans 90% des pressings, dans le cadre du nettoyage à sec des vêtements et textiles de maison. Sa toxicité est connue : cancérogène probable, il nuit aux reins et au système nerveux », ont rappelé les élus verts de Paris.
Passage à travers les murs – Ses vapeurs « sont susceptibles de migrer à travers le béton et les planchers et d’exposer les riverains à des irritations des voies respiratoires et des yeux, des vertiges, des nausées, des maux de têtes, et même parfois conduire à la perte de connaissance et à la mort », ont-ils aussi rappelé dans un communiqué. A Nice, la septuagénaire José-Anne Bernard qui vivait au-dessus d’un pressing, en est vraisemblablement décédée en décembre 2009, ont-ils souligné.
« Des pays comme les États-Unis ou le Danemark ont déjà programmé pour 2020 l’abandon du perchloroéthylène et interdit l’installation de nouveaux pressings utilisant ce solvant », a rappelé Denis Baupin, adjoint au maire en charge de l’Environnement.
La ville lanceuse d’alerte – M. Baupin s’est félicité ensuite que, « comme pour le Bisphénol dans les biberons, la ville joue son rôle de lanceur d’alerte et de précurseur lorsque l’état est aux abonnés absents ».
Le vœu des écologistes préconise « la mise en place d’actions de sensibilisation et de formation pour les professionnels, la recherche de dispositifs d’aide publique à la conversion technologique, des diagnostics portant sur la qualité de l’air et l’exposition des travailleurs et des riverains ».
Le produit, interdit dans les nouvelles installations au Danemark et aux États-Unis, est un solvant utilisé pour le nettoyage à sec. Classé depuis 1995 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme cancérogène probable, il peut avoir des effets neurologiques et un impact sur les reins et le foie.
Source AFP.

Dépliant – Obésité/Diabète : le rôle des polluants chimiques


Le modèle énergétique (nutrition-sédentarité) ne suffit pas à expliquer les épidémies mondiales actuelles d’obésité et de diabète ; des substances chimiques polluantes obésogènes et diabétogènes sont également à l’œuvre. Deux rapports récents, de l’ONG CHEM Trust et du Réseau Environnement Santé (RES), soulignent le rôle que peuvent jouer des substances chimiques auxquelles nous sommes quotidiennement exposé-e-s dans l’augmentation des cas de diabète et d’obésité dans la population.

Communiqué de presse (20 mars 2012) – Obésité/Diabète: un 2nd rapport met en cause la pollution chimique

Programmés pour l’obésité et le diabète ?
Les perturbateurs endocriniens mis en cause dans un second rapport
L’association britannique CHEM Trust publie aujourd’hui un rapport intitulé « Panorama scientifique des liens entre exposition chimique et risques d’obésité et de diabète »[1], qui parvient aux mêmes conclusions que le rapport du RES « Evaluation du lien entre environnement chimique, obésité et diabète (ECOD) ».
Les auteurs du rapport CHEM Trust, les professeurs Miquel Porta et Duk-Hee Lee, ont passé en revue 240 publications scientifiques et dressent le même constat que le rapport ECOD publié par le Réseau Environnement Santé, mercredi dernier : le modèle énergétique (nutrition-sédentarité) ne suffit pas à expliquer les épidémies mondiales actuelles d’obésité et de diabète ; des substances chimiques polluantes obésogènes et diabétogènes sont également à l’œuvre.
Les auteurs, à l’instar du RES, insistent sur l’action délétère des perturbateurs endocriniens qui aux stades les plus vulnérables du développement peuvent programmer irréversiblement l’organisme humain à l’obésité et au diabète. «Il faut passer d’une approche centrée sur le mode de vie, le diagnostic et le traitement à une approche appliquant des mesures de prévention à toute la population, telles qu’une alimentation exempte de contaminants persistants et l’élimination de l’exposition à des produits chimiques impliqués dans l’obésité et le diabète » écrivent-ils.
« C’est le changement de paradigme en santé publique que nous appelons de nos vœux. Par leur contribution multiple aux grandes épidémies non-infectieuses (maladies métaboliques, cancers) et aux atteintes à la reproduction, les perturbateurs endocriniens sont à la fois une menace à appréhender d’urgence et une opportunité pour replacer prévention et précaution au cœur des politiques publiques » commente André Cicolella, Président du Réseau Environnement Santé.
Les frais de prise en charge du diabète représentent, à eux seuls, en moyenne 10% du budget santé des états européens. Il ne fait pas de doute que la prévention s’impose aussi du point de vue économique.
- Le résumé et les conclusions du rapport de CHEM Trust sont disponibles en français sur : http://reseau-environnement-sante.fr/wp-content/uploads/2012/03/resume_chemtrust_diabete_obesite.pdf
- La rapport de CHEM Trust « Panorama scientifique des liens entre exposition chimique et risques d’obésité et de diabète » disponible en anglais sur :http://www.chemtrust.org.uk/documents/CHEM%20Trust%20Obesity%20&%20Diabetes%20Full%20Report.pdf
- Les ONG européennes diffusent une brochure grand public sur les enjeux environnementaux des maladies métaboliques : http://reseau-environnement-sante.fr/wp-content/uploads/2012/03/Brochure_grand_public_diabete_obesite.pdf

[1]. Titre original du rapport : “Review of the science linking chemical exposures to the human risk of obesity and diabetes”

Communiqué de presse (14 mars 2012) – Obésité/Diabète: ne plus sous-estimer les polluants chimiques


Rapport ECOD :
Agir contre les perturbateurs endocriniens, une piste de prévention
de l’obésité et du diabète à explorer d’urgence

Le Réseau Environnement Santé publie aujourd’hui le rapport ECOD qui dresse un panorama des données scientifiques disponibles sur les liens entre l’épidémie d’obésité et de diabète et l’exposition aux polluants chimiques.
Nous sommes aujourd’hui confrontés à une épidémie de maladies métaboliques.
L’Organisation Mondiale de la Santé estime à près de 700 millions le nombre de personnes obèses d’ici à 2015, avec une augmentation de 75% en 10 ans. En France, selon l’étude ObEpi (2009), 32% des plus de 18 ans, soit 14 millions de personnes, sont en surpoids et 14,5%, soit 6,5 millions, sont considérées comme obèses, cette proportion ayant doublé entre 1997 et 2009.
Le diabète est une des conséquences majeures de l’obésité, mais a aussi ses causes propres. En France, son incidence a presque doublé entre 2000 et 2008 et atteint près de 1,8 millions de personnes. Le coût annuel supplémentaire du diabète est en France de 1 milliard d’euros.
Depuis les années 80, les pouvoirs publics ont mis l’accent sur les mesures hygiéno-diététiques pour lutter contre l’obésité et le diabète, une alimentation trop riche et une sédentarité accrue étant retenues comme les deux facteurs de l’épidémie. Mais cette politique ne parvient pas à enrayer la croissance des maladies métaboliques.
La pollution chimique apparait comme un facteur explicatif complémentaire.
Le rapport du RES « Évaluation du lien entre environnement chimique, obésité et diabète (ECOD) » dresse un panorama des nombreuses études scientifiques qui mettent en évidence l’action perturbatrice de polluants chimiques diabétogènes et obésogènes sur le métabolisme glucido-lipidique. Parmi ces substances, plusieurs polluants organiques agissent par un mécanisme de perturbation endocrine. « Le tissu adipeux ne peut plus être considéré comme un simple lieu de stockage de réserve calorique, mais doit être également considéré comme un organe sous contrôle hormonal. A ce titre, il est donc susceptible d’être aussi la cible des perturbateurs endocriniens » explique Gilles Nalbone, directeur de recherche émérite à l’INSERM et membre du RES.
La prévention doit aussi porter sur l’exposition chimique
Actuellement la dimension pollution chimique/obésité/diabète n’est prise en compte dans aucun des plans nationaux de santé publique : le Plan National Santé Environnement (PNSE) ne se préoccupe pas d’alimentation ; le Plan National Nutrition Santé et le Plan Obésité ne se préoccupent pas de la pollution chimique. « Notre rapport vise à intéresser les autorités sanitaires à cette piste encore ignorée : les données sont aujourd’hui suffisantes pour prendre en considération la pollution chimique comme un axe complémentaire de lutte contre l’épidémie d’obésité et de diabète » déclare André Cicolella porte-parole du RES ; « c’est aussi une pierre de plus dans le jardin des législateurs français et européens pour agir globalement sur les perturbateurs endocriniens ».
Il faut aussi se préoccuper de la protection des malades du point de vue de leur exposition aux substances obésogènes et diabétogènes. Ceci devrait faire l’objet de recommandations de la part de la Haute Autorité de Santé complémentaires des mesures hygiéno-diététiques classiques.

Communiqué de presse (9 mars 2012) – Des substances perturbatrices du système endocrinien dans des produits de consommation courante.



Une nouvelle étude américaine publiée le 8 mars met en évidence la présence de cocktails de substances perturbatrices du système endocrinien dans de nombreux produits de la vie quotidienne. Generations Futures demande une exposition 0 du public aux perturbateurs endocriniens (PE)!
L’étude : L’étude, publiée dans la revue de référence américaine, Environmental Health Perspectives, est centrée sur la recherche dans des produits de la vie courante de substances perturbatrices du système endocrinien et/ou pouvant être liées à l’asthme. Les scientifiques ont testé 213 produits commerciaux, aussi variés que de la litière pour chat, des tais d’oreiller, des rideaux de douche, des nettoyants de surface, du liquide vaisselle, du shampoing, du rouge à lèvre, du dentifrice, de la crème solaire….représentants 50 types de produits différents. Ils y ont recherchés des substances comme : des parabènes, des phtalates, le bisphénol A, le triclosan, les éthanolamines, des alkylphénols, des fragrances, des éthers de glycol, des cyclosiloxanes….
Les résultats ? 55 substances chimiques ont été retrouvées, ce qui montre une exposition du public à une gamme très large de polluants. Ainsi les produits en PVC contenaient plus de 10% de DEHP (un phtalate) et pourraient ainsi constituer une source importante de DEHP dans les intérieurs. Dans d’autres produits comme les produits parfumés, les crèmes solaires, les désodorisants… les concentrations et le nombre de substances trouvées étaient les plus élevés Certains produits qui ne contenaient pas les phtalates les plus courants présentaient d’autres congénères moins étudiés (mais également dotés de propriétés PE) – ce qui laisse suggérer des efforts de substitution mal éclairés.
L’étude conclut sur deux points :
- Les personnes étant exposées dans la vie de tous les jours à des mélanges complexes de polluants PE, il y a lieu de tester les mélanges pour évaluer leur toxicité, ce qui n’est pas fait actuellement.
- Les consommateurs pourraient éviter ces composés indésirables s’ils étaient informés par un étiquetage complet.
«Les européens sont eux aussi exposés à ces cocktails de perturbateurs endocriniens dans leur vie de tous les jours. Il serait intéressant de reproduire cette étude prospective sur les produits de consommation du marché européen. Générations Futures et le RES demandent au gouvernement qui sera désigné au lendemain du 6 mai de tout mettre en œuvre pour que la réglementation européenne prévoit une substitution systématique des produits chimiques perturbateurs endocriniens dans les produits de consommation courante, afin de protéger la santé du public, en particulier vis-à-vis de l’exposition dans la période périnatale. » déclare François VEILLERETTE, Porte Parole de Générations Futures.
«Les candidats à l’élection présidentielle doivent absolument comprendre que l’élimination de l’exposition aux PE est une mesure essentielle de santé publique, qui renforcera la prévention des pathologies chroniques et soulagera financièrement notre système d’assurance-maladie » ajoute André Cicolella, Président du Réseau Environnement Santé, « il faut fixer un objectif clair : l’absence de PE dans l’organisme des parents d’ici une génération, seule garante d’une exposition nulle de la génération suivante ».

Lien vers l’étude en anglais :
Télécharger le communiqué de presse :  en version pdf

Le rapport « Kortenkamp » fait le point sur l’évaluation des perturbateurs endocriniens

Une étude sur l’état de l’art de l’évaluation des perturbateurs endocriniens a été commandée par la Direction Générale de l’Environnement en 2009 afin de fournir une base pour :
1. l’élaboration de critères scientifiques pour l’identification des perturbateurs endocriniens, et
2. l’examen et la révision éventuelle de la stratégie communautaire sur les perturbateurs endocriniens.
Les objectifs de l’étude étaient les suivants :
1. examiner les connaissances scientifiques publiées dans la littérature au cours des 10 dernières années et dans les rapports de plus de 80 projets financés par FP ;
2. d’examiner les approches pour l’évaluation des perturbateurs endocriniens utilisés dans certains États membres, dans les grandes économies concurrentes en dehors de l’UE et dans les instances internationales;
3. tirer des conclusions et répondre aux questions de politique pertinentes.
L’étude a été finalisée par le contractant fin janvier 2012 :

Mercure : Bulletin de veille scientifique n°1

 
(Veille scientifique réalisée par l’association Non au Mercure Dentaire)

CHAMP DE L’INVESTIGATION
Cette veille scientifique a porté sur 34 études, dont 4 sont parues dans des revues dentaires. Elle ne s’est pas intéressée à tous les aspects de la toxicité du mercure contenu dans les amalgames dentaires. les auteurs se sont concentrés sur deux problématiques  :

1) La contribution des amalgames dentaires à une intoxication au mercure

• 4 études n’observent pas de corrélation : 3 de ces études sont parues dans des revues dentaires.
• 1 étude, également parue dans une revue dentaire, entend montrer que les plaintes liées aux amalgames seraient le fait de personnes ayant vécu un événement stressant.
• 8 études mettent au contraire en évidence une corrélation.
• 1 étude s’intéresse à la pollution environnementale due aux amalgames, soulignant que le mercure n’est pas seul incriminé ; d’autres métaux, tels que l’argent, l’étain, le cuivre ou le zinc sont relargués dans l’environnement depuis les cabinets dentaires ; ces métaux ont ensuite un impact sanitaire.
Les sources de financement s’avèrent déterminantes : selon que l’étude paraît dans des revues dentaires (financées par les fabricants d’amalgames et affiliées à la FDI ou à l’IARC) ou dans des revues traitant spécifiquement de toxicologie ou d’environnement, on doit s’attendre à obtenir des résultats opposés – de même que les études sur les effets du tabagisme financées par des cigarettiers n’observaient aucune incidence du tabac sur les pathologies qu’on l’accusait d’occasionner.

2) Le lien entre mercure et diverses pathologies

Nous nous sommes principalement intéressés au mercure métallique, sans exclure cependant des études particulièrement significatives portant sur le chlorure de mercure (équivalent à Hg2+) ou le méthylmercure.
En 2011, sur 20 études recensées, 18 ont confirmé ou identifié une relation entre le mercure et un certain nombre de pathologies.
• 2 études n’observent pas de corrélation entre le mercure inorganique et la Sclérose Latérale Amyotrophique. L’une d’elles n’exclut pas, cependant, la possibilité que les métaux soient des facteurs étiologiques ; elle émet l’hypothèse que des facteurs génétiques entrent également en jeu.
• 6 études mettent en évidence la relation entre le mercure inorganique et l’autisme ou d’autres troubles du développement neurologique.
• 7 études montrent l’impact du mercure « même à de faibles doses », sur les maladies cardiovasculaires.
• 1 étude montre l’impact du mercure sur la stéatose hépatique.
• 1 étude montre l’impact du mercure sur le diabète.
• 1 étude montre l’impact du mercure sur la Sclérose en Plaques.
• 1 étude confirme que la femme enceinte transmet le mercure au fœtus ; 1 autre montre les effets neurotoxiques du mercure sur l’organisme en formation.

Phtalates : Veille médiatique (Internet) au 13-02-12

Le Perchloroéthylène, un cancérigène dans la ville

La journée mondiale contre le cancer du 4 février est l’occasion pour le Réseau Environnement Santé, l’association Génération Futures et l’association de défense des victimes d’émanations de perchloroéthylène des pressings (ADVEPP) d’attirer l’attention sur le cas du perchloroéthylène solvant utilisé dans les pressings, comme symbole de l’absence de politique sérieuse de lutte contre les causes environnementales du cancer.
Conférence de presse
« Le Perchloroéthylène, un cancérigène dans la ville »
Jeudi 16 février 2012 à 10h30
Mairie du 2e, 8 rue de la banque 75002 Paris – Salle d’exposition
Le cancer constitue la première cause de mortalité en France. Le nombre de nouveaux cas a doublé en 25 ans, dont 1/3 seulement sont liés au changement démographique.
Or, aujourd’hui la question des causes environnementales du cancer n’est pas prise au sérieux par les pouvoirs publics dans notre pays. Le cas du perchloroéthylène en est le triste exemple. Solvant toxique encore utilisé dans plus de 90% des pressings (cancérogène, mais aussi neurotoxique, hépatotoxique et néphrotoxique), il intoxique les travailleurs et les riverains.
Les preuves de sa dangerosité ne sont désormais plus à démontrer, au vu des données épidémiologiques chez les travailleurs et les riverains, données cohérentes avec les très nombreuses données expérimentales sur le sujet. Le Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC) a classé le perchloroéthylène cancérogène probable chez l’homme.
Il est inacceptable qu’une telle substance continue d’être utilisée alors même que des alternatives existent. Le gouvernement doit agir au plus vite en interdisant le perchloroéthylène dans les nouvelles installations de nettoyage à sec au lieu de croire à un usage contrôlé. Les cas d’intoxication, y compris mortels, comme celui de Mme Bernard à Nice en 2010 pour lequel le gérant du pressing vient d’être mis en examen, montrent qu’il n’y a pas d’usage contrôlé possible.
Les Etats Unis ont interdit les nouvelles installations en 2006. La France ne doit pas être en retrait par rapport aux Etats Unis de George Bush.

Communiqué de presse (9 février 2012) – BPA et Diabète : confirmations chez l’Homme

3 études récentes confirment que le Bisphénol A est impliqué dans le diabète de type 2 chez l’homme.
Pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le diabète est une maladie chronique qui survient lorsque le pancréas ne produit pas assez d’insuline ou lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline qu’il produit. Il en résulte une concentration accrue de glucose dans le sang (hyperglycémie).
La responsabilité d’un certain nombre de substances chimiques dites « diabétogènes », dont le Bisphénol A, est de plus en plus mise en évidence. L’étude la plus récente a été publiée le 8 février dans la revue PLoS ONE (« action insulinotrope rapide des faibles doses de bisphénol-A sur des îlots de Langerhans de souris et humains : le rôle de récepteur des oestrogènes ») (Consultez l’étude) [1]. Les auteurs font partie de l’équipe du Dr Angel Nadal de l’Université Miguel Hernandez Elche à Alicante, Espagne, qui a déjà publié de nombreux travaux sur BPA, diabète et obésité.
Cette dernière étude montre qu’au niveau d’imprégnation en Bisphénol A correspondant à celui de la population humaine en général, on observe une libération d’insuline chez l’homme supérieure à celle induite chez la souris. Ce phénomène contribue au diabète de type 2.
L’étude apporte également la preuve que les résultats chez la souris peuvent être extrapolés à l’homme et que l’homme est plus sensible que la souris.
Les auteurs concluent que le BPA doit être considéré comme un facteur de risque de troubles métaboliques chez l’homme, ce que deux autres études récentes viennent de confirmer.
Une étude publiée également en février menée en Chine auprès de 3390 adultes âgés de 40 ans ou plus trouve une association significative entre imprégnation au Bisphénol A et obésité [2].
Une étude publiée en décembre menée aux Etats Unis sur la population du grand programme NHANES (National Health and Nutritional Examination Survey) 2003-2008 a montré que les diabétiques ont un niveau d’imprégnation plus élevé en bisphénol A [3]. L’association diabète-BPA était retrouvée chez les personnes de poids normal ou en surpoids, indépendamment des facteurs de risque traditionnel du diabète.
Compte-tenu de son utilisation dans le monde entier, le bisphénol A apparaît de plus en plus impliqué dans l’épidémie mondiale de diabète, au côté des facteurs classiques que sont alimentation et sédentarité. En 1995, le diabète touchait 30 millions dans le monde. Aujourd’hui il affecte aujourd’hui près de 220 millions de personnes et les prévisions sont de 366 millions d’ici 2030.
Au vu de ces nouvelles études, le RES presse instamment le gouvernement d’inscrire la loi BPA sur l’agenda du Sénat pour son adoption rapide avant la fin des sessions parlementaires.
Les autorités sanitaires françaises doivent aussi déployer plus de fermeté auprès de la Commission européenne et de l’agence européenne, l’EFSA pour que l’interdiction se généralise à l’échelle européenne. Enfin, ces études montrent qu’au-delà du BPA, il faut mettre la question des perturbateurs endocriniens au coeur des politiques de santé publique. Les PE apparaissent plus que jamais comme une clé essentielle pour agir sur la prévention des cancers, des désordres métaboliques (obésité-diabète), des troubles de la reproduction et neuro-comportementaux.

[1]. Soriano S, Alonso-Magdalena P, Garcı´a-Are´valo M, Novials A, Muhammed SJ, et al. (2012) Rapid Insulinotropic Action of Low Doses of Bisphenol-A on Mouse and Human Islets of Langerhans: Role of Estrogen Receptor b. PLoS ONE 7(2): e31109. doi:10.1371/journal.pone.0031109
[2]. Wang T, Li M, Chen B, Xu M, Xu Y, Huang Y, Lu J, Chen Y, Wang W, Li X, Liu Y, Bi Y, Lai S, Ning G. Urinary Bisphenol A (BPA) Concentration Associates with Obesity and Insulin Resistance. J Clin Endocrinol Metab. 2012 Feb;97(2):E223-7. Epub 2011 Nov 16.
[3]. Shankar A, Teppala S. Relationship between urinary bisphenol A levels and diabetes mellitus.
J Clin Endocrinol Metab. 2011 Dec;96(12):3822-6. Epub 2011 Sep 28.

Phtalates : Veille médiatique (Internet) au 30-01-12

Phtalates : Veille médiatique (Internet) au 17-01-12

Fiche BPA

Pour en savoir plus sur le bisphénol A, consultez la fiche synthétique du RES :

Le RES se réjouit du vote des sénateurs belges pour l’interdiction du Bisphénol A

Le Sénat belge a approuvé jeudi l’extension à tous les contenants alimentaires pour bébés de l’interdiction du composé chimique Bisphénol A, édictée jusqu’ici par l’Europe pour les seuls biberons.
Le texte prévoit l’interdiction du commerce, de la mise en commerce et de la fabrication de contenants destinés aux denrées alimentaires pour les enfants de 0 à 3 ans et contenant du bisphénol A, un composé chimique controversé utilisé dans la fabrication de plastiques alimentaires.
Sont visés plus spécifiquement les pots alimentaires, boîtes de conserve, etc. L’interdiction sera d’application dès le 1er janvier 2013, ce qui permettra au secteur de prendre les dispositions utiles pour se conformer à la nouvelle législation.
« Les études montrent que les enfants sont particulièrement sensibles à ce produit qui peut induire des problèmes graves de santé comme une puberté précoce, des malformations génitales, des troubles comportementaux, voire des facilités de cancer », rappelle Philippe Mahoux.
Ce dernier souhaitait une interdiction très large. Un amendement du sénateur Jacques Brotchi (MR) l’a cependant limitée aux contenants destinés aux enfants de moins de 3 ans, la littérature scientifique ne confirmant aucune toxicité avérée au-delà de cet âge. « En période de crise, il n’est pas non plus opportun de bouleverser le secteur alimentaire belge », a ajouté M. Brotchi.
La portée limitée de l’interdiction a entraîné l’abstention d’Ecolo, qui reproche notamment au texte de ne pas prendre en considération le cas où la mère utilise de tels contenants, au risque d’une intoxication in utero ou via l’allaitement.
M. Mahoux a appelé à la poursuite de la recherche scientifique et à un travail de prévention à mener par les Communautés. Le texte doit encore passer à la Chambre.