mardi 23 juin 2015

EFFETS PESTICIDES


Pesticides et environnement

L'eau un bien précieux
Au même titre que l’air que nous respirons, l’eau est un élément vital pour notre survie. Préserver sa qualité est donc un enjeu majeur pour l’homme qui a toujours veillé à limiter au maximum la probabilité de retrouver des traces de pesticides dans les nappes phréatiques ou les eaux superficielles.
En cherchant à sensibiliser les agriculteurs sur le bon usage des pesticides, l’UIPP a pour souci de garantir au consommateur une eau de qualité.
Utiliser le produit adéquat, à la dose préconisée et au bon moment, dans le respect des conditions d’emploi, fait partie de ses recommandations clef.

Fontaine du Theil, je boirai de ton eau...

L’UIPP ne se contente pas de faire la prévention auprès des agriculteurs. Elle agit aussi sur le terrain. Un exemple concret ? Le programme pilote (diagnostic et mise en place de mesures adéquates) auquel elle a participé et visant à restaurer la qualité de l'eau sur le bassin versant de la Fontaine du Theil (Ille-et-Vilaine). Les résultats sont probants. De 1998 à 2006, les détections de pesticides dans cette rivière ont fortement baissé (de 22% des échantillons qui contenaient des traces au départ, on est passé à moins de 5% en 2006).
La biodiversité
En France, l’espace agricole (hors forêt) représente 47% du territoire métropolitain et abrite une part importante de la biodiversité.
Il va sans dire qu’une agriculture moderne et responsable doit en tenir compte dans ses pratiques. A ce titre, l’impact des produits phytopharmaceutiques sur la nature est étudié de près.

Des liens étroits avec la biodiversité

Pour les espèces naturelles, l’agriculture représente le plus souvent une belle opportunité.
  • Dans un contexte où l’urbanisation ne cesse de progresser, l’espace agricole offre une multitude d’habitats naturels pour les animaux et les végétaux.
  • L’agriculture permet également de maintenir et d’entretenir la diversité des paysages et des terroirs. Et quel patrimoine !
  • Les pratiques agricoles sont dépendantes de la pollinisation, du recyclage de la matière organique, de la régulation des ravageurs par les “gentils” insectes …
Néanmoins, certaines pratiques agricoles poussées à l’extrême, peuvent avoir un effet négatif sur la biodiversité : destruction des talus et des haies, recul des prairies, labour…

D’où l’importance d’avoir des produits respectueux de la nature

Seules des pratiques agricoles responsables et raisonnées permettent de maintenir voire de restaurer la biodiversité à l’échelle d’une parcelle, d’une exploitation agricole ou du territoire national dans son ensemble.
C’est pourquoi les produits phytopharmaceutiques font l’objet de la plus grande vigilance, notamment concernant leur impact sur la biodiversité.
Chaque nouvelle autorisation de mise sur le marché évalue de près les effets éventuels du produit sur les organismes qu’il ne cible pas. De nombreux tests sont ainsi réalisés sur différentes espèces végétales ou animales (organismes aquatiques, mammifères, oiseaux, abeilles…).
Enfin, l’utilisation du produit phytopharmaceutique est surveillée en conditions réelles au travers d’un système de veilles et d’alertes.
L’exemple de SAGIR, réseau de surveillance épidémiologique des oiseaux et des mammifères sauvages terrestres en France.
Fondé sur un partenariat constant entre les Fédérations des chasseurs et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, ce réseau surveille notamment  les effets aigus non intentionnels de l’utilisation agricole des produits phytopharmaceutiques sur les oiseaux et mammifères sauvages.
L’agriculture dite “raisonnée” permet d'utiliser au mieux les produits phytopharmaceutiques, en traitant les plantes à bon escient, au bon moment, avec le bon produit. Pour que ces pratiques soient efficaces, elles doivent être largement diffusées. C’est l’une des missions que s’est fixée l’UIPP.

Pesticides, mode d’emploi

Parce qu’elle s’inscrit dans une démarche responsable, l’Union de l’Industrie de la Protection des Plantes a élaboré une charte de “Bonnes pratiques phytopharmaceutiques”. Diffusée largement auprès d’un public d’agriculteurs, , cette brochure rappelle les dix gestes “responsables et professionnels” pour apprendre à utiliser les pesticides de manière totalement sûre pour l’environnement et l’homme. Un document clé sur lequel se fonde l’ensemble des actions de formation de l’UIPP à destination des professionnels.

Les “bonnes pratiques”, c’est quoi au juste ?

Le saviez-vous ?

Les agriculteurs peuvent toujours se former s’ils le désirent. L’Ecole des bonnes pratiques agricoles, que nous avons mise en place, organise plusieurs centaines de formation par an, dans toute la France, avec un réseau de 15 formateurs
Les bonnes pratiques
Lorsqu’il manipule un pesticide, l’agriculteur doit respecter un code de bonne conduite : bien lire le mode d’emploi, ne traiter que si nécessaire et dans de bonnes conditions (pas de vent ou de pluie…), vérifier régulièrement le bon état de son matériel, porter les vêtements de protection adéquats, rincer et stocker les bidons vides avant de les faire collecter.
Par ailleurs, il est recommandé d’améliorer le stockage des produits, d’aménager un local conforme et fermé à clef, pour renforcer sa sécurité, ainsi que celle de sa famille. Ou de prévoir une aire de remplissage du pulvérisateur spécifique pour que les produits ne migrent pas vers la cour ou le fossé de la ferme.

Une campagne, pour prendre les choses en main…

“Un tel outil de travail, ça se protège” : tel est le titre de la campagne de sensibilisation organisée en septembre 2010 par l’UIPP et l’ensemble des acteurs clé de la filière agricole. Le message ? Les mains sont les premières exposées, directement ou indirectement, lors de la manipulation de pesticides. Il faut donc les protéger. Parmi les conseils prodigués : s’informer, organiser son travail, porter des gants mais surtout : priorité à l’hygiène et au lavage régulier des mains ! Fort de son succès, la campagne se poursuit sur 2011 et 2012 avec le second chapitre sur la protection du visage et des yeux.

Et les emballages vides de pesticides, qu’en fait-on ?

Le saviez-vous ?

Emmanuelle Soubeyran, chef du projet Ecophyto au Ministère de l'agriculture l'a souligné : " ADIVALOR est aujourd'hui l'exemple le plus avancé de filière volontaire en France. Et au niveau international, l'agriculture française est championne d'Europe en matière de collecte et de recyclage des déchets de l'agro fourniture, et tout particulièrement les déchets issus de l'emploi des produits phytopharmaceutiques".
On les collecte et on les recycle ! Créée en juillet 2001, à l’initiative de l’UIPP, la société Adivalor (Agriculteurs, Distributeurs, Industriels pour la valorisation des déchets agricoles) organise, en partenariat avec les autorités, le recueil et la valorisation des emballages vides et des reliquats de produits phytopharmaceutiques obsolètes.
Les agriculteurs disposent ainsi de 4 200 points de collecte sur le territoire.
Il en existe entre 10 et 30 dans chaque département !
Résultat : 9.500 tonnes de produits obsolètes (PPNU) éliminés et plus de 60 % des emballages récupérés (score le plus élevé en Europe avec la Belgique et l’Allemagne) vs. 40% pour le tri sélectif en France.
Le succès est tel que les collectes s’élargissent aujourd’hui à d’autres types de déchets agricoles, comme les sacs d’engrais ou de semences.


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