Depuis environs 50 ans, l’agriculture a été bouleversée par l’arrivée des traitements phytosanitaires. Et, conséquence directe, le contenu de notre assiette a changé également.
L’utilisation des engrais a modifié la composition chimique des plantes et leur qualité nutritionnelle, mais c’est la présence de résidus de produits de traitement qui mobilise le plus l’attention des nutritionnistes en se moment.
Le vocabulaire de la sécurité alimentaire est riche d’abréviations incompréhensibles. Quelques explications sont nécessaires.
L’utilisation des engrais a modifié la composition chimique des plantes et leur qualité nutritionnelle, mais c’est la présence de résidus de produits de traitement qui mobilise le plus l’attention des nutritionnistes en se moment.
Le vocabulaire de la sécurité alimentaire est riche d’abréviations incompréhensibles. Quelques explications sont nécessaires.
Limite Maximale en Résidus
La Limite Maximale en Résidus (LMR) est la concentration maximale du résidu d’un produit phytosanitaire autorisé dans ou sur des denrées alimentaires, ou des aliments pour animaux.
Elle s’exprime en mg/kg frais et correspond toujours à un couple matière active / aliment.
Pour élaborer une LMR, 3 étapes distinctes sont nécessaires :
La Limite Maximale en Résidus (LMR) est la concentration maximale du résidu d’un produit phytosanitaire autorisé dans ou sur des denrées alimentaires, ou des aliments pour animaux.
Elle s’exprime en mg/kg frais et correspond toujours à un couple matière active / aliment.
Pour élaborer une LMR, 3 étapes distinctes sont nécessaires :
- Définir un seuil de Bonnes Pratiques Agricoles «critique» où le risque résidus est le plus important (dose/ha la plus élevée, délai de traitement avant récolte le plus court). Exemple : il faut 250 g / ha de la molécule X appliquée 3 semaines avant récolte pour être sûr qu’il n’y aura aucun risque jusqu’à la récolte.
- Mettre en place des expérimentations résidus respectant la bonne pratique agricole définie. Exemple : Dans les conditions décrites plus haut (250g/ha, 3 semaines avant la récolte), on mesure un résidu de N mg/kg de la molécule X. N mg/kg devient la LMR provisoire.
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Calculer le risque pour le consommateur : l'AJMT (Apport Journalier Maximum Théorique) est calculé en tenant compte de cette LMR provisoire. Il est défini comme la quantité maximale théorique d’une substance active donnée qu’un individu est susceptible d’ingérer quotidiennement tout au long de sa vie (en μg de substance active/ kg de poids corporel / jour). L’AJMT est une approche maximaliste de l’exposition car elle prend en compte une contamination systématique de l’ensemble des aliments au seuil réglementaire (LMR) (Source : Observatoire des Résidus de Pesticides).
L’évaluation des risques des LMR revient à l’EFSA (Autorité Européenne pour la Sécurité Alimentaire), qui se prononce pour chaque nouvelle LMR. Désormais, les LMR sont harmonisées au niveau européen (Règlement CE n°396/2005, et actualisations disponibles par le Journal Officiel de l’Union Européenne).
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Comment sont fixées la DJA et l’AJMT La DJA (ou ADI pour les anglais) est calculée à partir d'une dose sans effet observé (DSE) et d'un facteur de sécurité ou facteur d’Incertitude (FS ou FI), suite à une dose identique administrée quotidiennement à un animal cobaye.
Le Facteur de Sécurité tient compte de la variabilité intra et inter-espèce et de la nature des effets de la substance. Ce coefficient de sécurité varie de 100 (un facteur 10 pour le passage de l’animal à l’homme multiplié par un facteur 10 pour tenir compte des écarts de résistance entre individus) à 1000, selon la classification de la substance active.
Les DJA sont fixées soit par la Commission de l'union européenne. On parle de DJA pour lespesticides et de DJT pour les métaux lourds.
L’AJMT est calculé à partir des LMR par culture (en mg/kg) et de la part de la denrée. Suite à une enquête de consommation, on établit un régime alimentaire moyen quotidien du consommateur par exemple : 17 g de pomme + 8 g de carotte + 12 g de pomme de terre + 0,6 g de fraise etc.) ; on multiplie chaque quantité par la LMR établie pour la molécule étudiée et on fait la somme. On aboutit à un certain nombre de mg de substance absorbés-en théorie- par jour que l’on convertit ensuite en mg/kg de poids corporel/jour en divisant par le poids moyen du consommateur, 60 kg par exemple.
Le Facteur de Sécurité tient compte de la variabilité intra et inter-espèce et de la nature des effets de la substance. Ce coefficient de sécurité varie de 100 (un facteur 10 pour le passage de l’animal à l’homme multiplié par un facteur 10 pour tenir compte des écarts de résistance entre individus) à 1000, selon la classification de la substance active.
Les DJA sont fixées soit par la Commission de l'union européenne. On parle de DJA pour lespesticides et de DJT pour les métaux lourds.
L’AJMT est calculé à partir des LMR par culture (en mg/kg) et de la part de la denrée. Suite à une enquête de consommation, on établit un régime alimentaire moyen quotidien du consommateur par exemple : 17 g de pomme + 8 g de carotte + 12 g de pomme de terre + 0,6 g de fraise etc.) ; on multiplie chaque quantité par la LMR établie pour la molécule étudiée et on fait la somme. On aboutit à un certain nombre de mg de substance absorbés-en théorie- par jour que l’on convertit ensuite en mg/kg de poids corporel/jour en divisant par le poids moyen du consommateur, 60 kg par exemple.
Autres niveaux de référence utilisés
- L’Acute Reference Dose (ARfD), ou dose de référence aigüe, désigne la quantité maximale de substance active qui peut être ingérée par le consommateur pendant une courte période (c'est-à-dire au cours d'un repas ou d'un jour, dans la nourriture ou l'eau de boisson), sans effet dangereux pour sa santé. Elle s'exprime en milligrammes de substance active par kilogramme de poids corporel. Elle est calculée à partir d'une dose sans effet observé (DSE) fixée à partir d’études à court terme sur une espèce animale sensible et représentative, et d'un facteur de sécurité (FS). L' ARfD est fixée par la Commission de l'union européenne.
- AOEL: Acceptable Operator Exposure Level (ou NEAO : Niveau d'Exposition Acceptable pour l'Opérateur). Il désigne la quantité maximale de substance active á laquelle l'opérateur peut être exposé quotidiennement, sans effet dangereux pour sa santé. Il caractérise un indicateur de danger pour l'opérateur et le travailleur agricole. Il est comparé au niveau réel d’exposition qui est la somme de matière active absorbée par l’individu, soit à travers la peau (par contact direct ou à travers le vêtement), soit par inhalation.
Il s'exprime en milligrammes de substance active par kilogrammes de poids corporel et par jour.
Les deux principaux indicateurs utilisés dans la profession sont la LMR et l’ARfd. Mais d’autres contaminants peuvent être recherchés : les métaux lourds, les mycotoxines, les résidus de médicaments vétérinaires…
Le laboratoire LCA réalise les analyses de résidus de produits phytosanitaires dans les denrées alimentaires et est accrédité depuis 2006 par le COFRAC sur le programme 99-2 (Analyses de contaminants chimiques chez les animaux, dans leurs produits et les denrées alimentaires destinées à l’homme ou aux animaux : résidus de pesticides). Dans le cadre des analyses qui nous sont confiées, nous sommes en mesure de vous fournir des rapports mentionnant les LMR.
Le laboratoire LCA réalise les analyses de résidus de produits phytosanitaires dans les denrées alimentaires et est accrédité depuis 2006 par le COFRAC sur le programme 99-2 (Analyses de contaminants chimiques chez les animaux, dans leurs produits et les denrées alimentaires destinées à l’homme ou aux animaux : résidus de pesticides). Dans le cadre des analyses qui nous sont confiées, nous sommes en mesure de vous fournir des rapports mentionnant les LMR.
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