jeudi 31 mai 2012

Les pesticides responsables de troubles du cerveau

La maladie de Parkinson est depuis peu reconnue comme étant une maladie du travail, causée entre autres par les insecticides.

Une nouvelle ligne sur la liste déjà trop longue des effets néfastes des herbicides et autres défoliants…
Un rapport de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), rédigé sous l’égide de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail), met en avant un « nouveau » risque résultant de la proximité avec les pesticides. Les agriculteurs (plus précisément des viticulteurs) seraient de nouveau les premiers concernés, leur présence constante dans des zones infestées par de multiples produits chimiques les rendant plus vulnérables.
Certains d’entre eux ont été suivis pendant 12 ans par les chercheurs et au bout de 4 années seulement, des effets notables ont été diagnostiqués, par exemple une réduction des performances cérébrales et donc de la productivité. À la fin des douze années d’études, près de la moitié des viticulteurs ont par ailleurs souffert d’une détérioration de leur santé.
L’omniprésence des produits phytosanitaires dans l’agriculture une nouvelle fois dénoncée
Les effets néfastes de la présence quotidienne des pesticides sur le cerveau avaient déjà été soulignés dans une étude publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), étude qui fait état de troubles neurocognitifs dans le cerveau des enfants surexposés aux pesticides dès l’état de fœtus.
Face à cette situation, des alternatives écologiques ont été mises en place, mais dans des proportions trop faibles pour pouvoir contester la toute-puissance de l’agriculture intensive, en tout cas dans les pays développés. En attendant que l’agriculture biologique () tisse sa toile, on rappellera une nouvelle fois que l’utilisation de produits phytosanitaires, en plus d’être nocive pour l’Homme, a de graves conséquences pour l’environnement, polluant le sol et les nappes phréatiques et tuant des espèces pollinisatrices qui paradoxalement font les affaires des agriculteurs…
Malheureusement, la France n’est pas encore très au fait des nouveautés et demeure malgré le plan Ecophyto 2018, qui vise à diminuer de moitié l’utilisation de ces substances à l’horizon 2018 (par rapport aux niveaux de 2008), le premier consommateur européen d’herbicides et d’insecticides. Espérons que ce nouveau rapport à charge convainc quelques professionnels réticents à se tourner vers l’agriculture biologique.

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